AccueilUzèsBande dessinée : un roman de Michel Bussi sous le trait de Joël Alessandra

Bande dessinée : un roman de Michel Bussi sous le trait de Joël Alessandra

Le dessinateur d’Arpaillargues vient de sortir une adaptation graphique du best-seller de Michel Bussi «On la trouvait plutôt jolie».
Michel Bussi et Joël Alessandra lors d'une séance de dédicaces à Paris.
Laetitia Lehmann - Michel Bussi et Joël Alessandra lors d'une séance de dédicaces à Paris.

Uzès Publié le ,

Aviez-vous déjà lu un roman de Michel Bussi ?

Comme tout le monde, je connaissais Michel Bussi comme je connais Musso car leurs livres sont des best-seller. Michel Bussi est l’un des plus gros vendeurs de livres en France et c’est un mammouth de la littérature policière. Mais je n’avais jamais lu ses romans car je ne suis pas du tout polar.

Comment et pourquoi avez-vous été contacté pour réaliser cette adaptation ?

Les éditions Michel Lafon ont acheté les droits du roman de Michel Bussi «On la trouvait plutôt jolie». Une éditrice, qui connaît mon travail, m’a appelé un jour pour me dire que, selon elle, j’étais la personne idéale pour faire l’adaptation en bande-dessinée et pour traduire les sujets du roman : les migrants, les conditions d’accueil... Elle m’a donc envoyé le roman pour que je me fasse une idée par moi-même. J’ai beaucoup aimé et j’ai dit « banco ». Moi qui ne fait pas du tout de policier, ça me permettait de sortir de mes habitudes de travail.

Avez-vous rencontré Michel Bussi pour travailler avec lui sur cette adaptation ?

C’est quelqu’un de très occupé, il a un planning hallucinant. Je l’ai rencontré physiquement pour la première fois la semaine dernière, lors d’une séance de dédicaces à Paris.

Comment s’est déroulé le processus de création de cette bande-dessinée ?

Ça s’est fait en deux temps. J’ai d’abord fait un synopsis de son histoire en mettant en avant les points forts. Il fallait faire attention de ne rien oublier. Puis, dans un second temps, j’ai fait une étude de personnages.

Et vous avez eu un retour de Michel Bussi sur votre travail ?

Même si les droits ont été achetés, Michel Bussi garde son droit de réserve. Il aurait pu détester ce que j’avais dessiné. Il a donc fallu travailler sur deux ou trois planches pour lui montrer mon dessin et lui présenter un découpage précis et un storyboard dialogué. Il m’a corrigé quelques phrases, quelques liaisons mais globalement, il n’a pas trop touché. Je suis quelqu’un de très fidèle quand je fais des adaptations. J’essaye donc de toucher à l’âme intrinsèque du roman.

Quelle place y avait-il pour votre univers dans cette adaptation ?

Comme je fais d’habitude, je pioche dans mes archives personnelles, c’est-à-dire dans mes croquis, mes carnets de voyage, notamment ceux que j’ai fait lors de mes voyages dans les pays du Sahel. Toutes les parties en flashback du roman, sur la route des migrants, c’est vraiment ce qu’il y a dans mes carnets de voyage. Pour les scènes plus contemporaines, je me suis déplacé à Marseille et au Maroc. Il me fallait aller sur place, pour étudier les paysages. Pour les personnages, j’ai pris pas mal de liberté avec leur look. Par exemple, l’héroïne, Leyli Maal, Michel Bussi l’imaginait avec les cheveux très longs alors que je lui ai fait les cheveux courts car c’est une femme qui a bourlingué, qui devait faire mûre. Michel Bussi a trouvé que ça lui donnait de la maturité, que ça trahissait la vie qu’elle a vécu.

Le genre policier a des spécificités propres. Comment avez-vous adapté votre dessin ?

La bande-dessinée est un média très visuel. Ce que Michel Bussi peut masquer par les mots, moi je ne peux pas. J’ai dû trouver des recettes, des contre-pieds, des serrages pour arriver à montrer les choses sans vraiment les montrer.

Que retenez-vous de cette expérience ?

C’était intéressant, haletant, j’ai trouvé un vrai plaisir car ça me sort de ma zone de confort. D’habitude, je fais des bandes-dessinées plus contemplatives. L’enjeu était de respecter l’œuvre originale tout en restant fidèle à moi-même et à mon travail. Enfin, je devais aussi travailler une histoire très complexe avec beaucoup d’indices et plus d’écueils.

"On la trouvait plutot jolie", adaptation en bande-dessinée d'un roman de Michel Bussi par Joël Alessandra.

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