Un au revoir émouvant. Même si la dernière étape de la huitième édition du festival de photographie des Azimutés d’Uzès se déroulait à Saint-Quentin-la-Poterie, samedi 30 juillet, une belle partie des bénévoles et des photographes qui ont écrit l’histoire de cet événement uzétien depuis 2015 étaient présents aux côtés de Gisèle Soltys, fondatrice et longtemps présidente de l’association, fondée en 2014.
« Cette soirée, c’est un peu pour dire au revoir aux Azimutés, présente, avec émotion, celle qui avait lâché la présidence en début d’année pour devenir coordinatrice du festival. Je m’arrête à la huitième édition. Si l’on retourne le chiffre, on obtient l’infini, je trouve que c’est un beau symbole ».
L’itinérance du festival des Azimutés
Photographes et bénévoles partagent l’émotion
Depuis 2015, le festival des Azimutés s’attache à défendre des valeurs humaines fortes, de partage et de positivité avant tout. « Je me suis dit qu’un événement avec un tel positionnement manquait dans l’univers de la photo. Nous avons commencé avec le soutien de la mairie et 12 photographes pour grandir petit à petit et atteindre, en 2019, l’apogée de l’association et du festival ».
Une effervescence dont se rappellent toutes les personnes présentes.
« En 2019, le festival était exceptionnel, tant dans les lieux d’expositions, dans les propos défendus et surtout la fréquentation extraordinaire », se souvient Thierry Vezon, photographe et ami de Gisèle.
« On nous disait que c’était mieux qu’à Arles, plus accessible, sourient Adeline et Yvan, bénévoles de l’association. Il y avait un côté très diversifié et surtout humain, à l’image de Gisèle ».
« Avec un nom comme les Azimutés, je voulais tout de suite m’investir aux côtés de Gisèle », raconte Françoise, « l’ange-gardien » de Gisèle durant les festivals, qui s’occupait de la logistique avec Chantal, les premières bénévoles de l’association aux côtés de la fondatrice.
Petit à petit, les Azimutés ont forgé leur réputation, attentifs à chaque besoin, proches des photographes. « C’est une organisatrice bienveillante, en qui nous pouvions avoir confiance », pointe Catherine Baud, ou CBaud, photographe qui a participé quatre fois au festival.
« Gisèle est venue chez moi pour me demander si une participation au festival m’intéressait. J’ai tout de suite apprécié la démarche personnelle, le cœur qu’elle mettait pour convaincre les professionnels de venir », se remémore Maxime Beaufey, ou Max Casa, qui a participé au festival pour la première fois en 2017 et dernièrement cette année.
Une conclusion humaine, conviviale et sincère, à l’image de toutes ces années de partage de Gisèle Soltys, qui ne cherche que son successeur pour perpétuer ces valeurs.