L’aventure débute en en juillet 2017. Monique Demerson, entre à l’Ehpad public Les terrasses de Gisfort à Uzès à la suite du décès de son mari, Jean, quelques mois plus tôt. Deux ans plus tard, elle entreprend l’écriture des premières lignes de son livre « Je vis en Ehpad public depuis juillet 2017... », paru aux Éditions de la Fenestrelle. Un récit détaillé sur ses expériences dans l’établissement de la rue de l’Escalette, ses avis tranchés sur les différents équipements et une mise en lumière sur la sécurité et les « points gris » qu’elle a pu noter depuis ces cinq années passées « à Gisfort ».
Crise sanitaire et Républicain
Un travail de longue haleine qu’elle abandonne dans un premier temps.
« Une mauvaise “manip” me fait perdre une cinquantaine de pages “écrasées” comme disent les professionnels, se rappelle Monique. J’abandonne... et ne reprend que difficilement pendant le confinement de mars 2020 où le télétravail m‘a permise de garder le contact avec mon cher Répu ».
En effet, depuis 2003 et à la demande du propriétaire de l’époque Claude Brunel, l’emblématique «Momo» exploitent les archives de la Ville pour la page Découvertes du Républicain. « Cela a commencé par le numéro spécial des 60 ans. Je travaille encore au Répu en ce printemps 2022, ayant relancé les “chroniques historiques”, que je partage depuis 2013 avec Bernard Malzac. J’assure aussi le “P’tit Ru” et le feuilleton de l’été qui apparaît dans la page Découvertes durant la période estivale ».
« Je vis en Ehpad public depuis juillet 2017... » évoque inévitablement la crise sanitaire, les mesures prises par les équipes du centre hospitalier et de l’Ehpad Les Terrasses de Gisfort. Un autre aspect a motivé Monique Demerson a parlé de ses conditions de vie actuelles. « L’ouvrage de Victor Castanet “Les fossoyeurs” (Fayard, 2022), fait éclater les tristes conditions de vie de personnes âgées. Mais il s’agit d’une société privée cotée en bourse, dont les tarifs n’ont rien à voir avec ceux des Ehpad publics et qui ne voit que le profit à tirer des personnes âgées ou de leurs familles ».
Plus de 30 ans à Uzès
Depuis de très nombreuses années, Monique aime l’écriture, la culture, l’histoire. Elle s’est installée à Uzès en 1989 avec son mari Jean. Ces étapes sont également présentées dans son livre. « Nous avons appelé notre maison “Les Micocouliers” en raison des trois micocouliers présents dans le jardin de notre maison, route d’Alès, se remémore-t-elle. Jean était très impliqué dans le monde de la truffe, que nous avons progressivement intégré ».
Monique s’immisce aussi dans le monde associatif. Elle ne voulait pas rester passive par rapport aux activités culturelles qui ne manquent pas dans la cité ducale.
« J’espère que ces 131 pages feront mieux connaître au lecteurs la vie d’un Ehpad “heureux”, comme il en existe deux à Uzès et huit dans le Gard, dépendants du centre hospitalier d’Uzès », conclut Monique.