Il faut s’adapter. Les producteurs de fruits et de légumes n’ont d’autre choix que de faire face au changement climatique et ses conséquences irrémédiables.
Tous les producteurs sont concernés
En effet, les maraîchers voient un impact direct de la douceur de l’automne sur leurs récoltes. Nathalie Blanc, productrice à Uzès, cultive des tomates, des aubergines, des poivrons ou encore des courgettes en ce moment alors qu’ils sont généralement cultivés l’été. « Avec de telles températures, nous avons une quantité conséquente de tomates et d’aubergines, alors que la récolte s’arrête normalement avec les chutes de degrés », explique-t-elle. L’impact se déplace bien entendu sur les cultures automnales.
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Les choux et les brocolis sont fortement perturbés par la chaleur et jaunissent ou pourrissent. « Nous avons de ce fait des pertes non négligeables ». Le décalage du calendrier agricole est un effet direct de la hausse des températures, mais aussi en raison de l’augmentation des événements extrêmes météorologiques, tels que la sécheresse estivale. « Si nous n’avons pas d’eau, la situation deviendra dramatique », poursuit Nathalie Blanc.
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Même son de cloche du côté des apiculteurs qui ressentent de plein fouet le réchauffement climatique depuis une bonne quinzaine d’années, et d’autant plus en 2022, où les récoltes ont été très aléatoires. « On dirait que nous avons un deuxième printemps, tant les températures sont hautes. On s’adapte comme toujours. Avec la sécheresse de l’été, la production a baissé », note Nicolas Arnoux, apiculteur à Blauzac.
Dans une autre mesure, ce réchauffement de la planète comporte également un danger pour les autres espèces qui dépendent des abeilles. Sans l’activité de celles-ci, certaines plantes ne peuvent se reproduire et différentes espèces animales pourraient se retrouver sans ressources alimentaires et pourraient venir à disparaître définitivement.