C’est un cancer souvent tabou, méconnu. Pourtant, il touche plus de 43 000 personnes par an et concerne aussi bien les hommes que les femmes. Mais le cancer colorectal fait aussi partie de ces cancers qui, traités au plus tôt, peuvent guérir dans neuf cas sur dix. C’est pourquoi, chaque année, l’initiative Mars bleu est lancée, un mois de campagne à travers toute la France et ses infrastructures de santé afin d’informer et de prévenir les publics sur la maladie.
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L’hôpital d’Uzès a cette année encore participé à l’événement en organisant plusieurs stands de prévention dans son hall d’accueil. «Avec Octobre rose, c’est notre deuxième grand rendez-vous prévention de l’année. Nous avons le plaisir d’avoir des partenaires réguliers. La Ligue contre le cancer, le Centre régional de coordination du dépistage des cancers (CRCDC), ainsi que des mutuelles. Chaque stand propose notamment à notre personnel et aux publics de passage des échanges vulgarisés et d’informations», explique notamment Emmanuelle Carriere, membre de l’hôpital et organisatrice de la journée.
Mars bleu : Mieux comprendre le dépistage
«Ce dépistage concerne les personnes âgées de 50 à 74 ans. Âge à partir duquel une enveloppe d’invitation au test est transmise directement chez les personnes», décrit Céline Messier, chargée de sensibilisation au CRCDC d’Occitanie.
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Une fois cette invitation reçue trois options s’offrent aux personnes concernées. Prendre rendez-vous chez un médecin généraliste qui après évaluation d’éligibilité peut remettre un kit de test. Il est aussi possible de se rendre en pharmacie pour suivre le même processus qu’avec un médecin généraliste. Enfin, depuis 2022, il est aussi possible de se connecter au site monkit.depistage-colorectal.fr et de commander directement ce kit après le suivi d’un questionnaire. «Ce test est gratuit, indolore, rapide et efficace. En moyenne, les résultats arrivent sous quinze jours», explique la responsable du CRCDC.
S’émanciper des tabous
«Le but premier de ces journées est de vulgariser et de poser des mots sur ce cancer souvent tabou. Tabou car il touche à l’intime, tabou car il parle de selles, un sujet peu ragoutant. Pourtant, l’intérêt de ces tests n’est plus à prouver. Un cancer anticipé c’est un cancer aux traitements moins lourds et au suivi optimal».
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De plus, le centre a également profité de cette journée pour atténuer certaines idées reçues. «Tout d’abord, un test positif ne veut pas forcément dire avoir un cancer. Dans ce test, nous cherchons du sang invisible à l’œil nu, afin de détecter la présence de polypes, ce sont des tumeurs pour la plupart du temps bénignes. Si elles sont détectées, un suivi médical régulier peut être mis en place afin de les retirer et éviter tous risques. Enfin, il est à savoir que ce test n’est pas une coloscopie. Ce test est une action personnelle, que l’on fait chez soi, à son rythme et sans douleur», prévient Céline Messier. Malgré ces journées annuelles, en Occitanie, le taux de participation est encore faible, 32,6% lors de la dernière campagne, encore loin de l’objectif fixé à 65%.
