Si le premier acte de la mobilisation contre la réforme des retraites a été un peu manqué à Uzès, pour cette seconde journée, mardi 31 janvier 2023, les choses ont été calibrées. Rendez-vous dès 10h, devant l'usine Haribo, pour partager d'abord un café sur un air de Manu Chao avant de distribuer des tracts aux automobilistes au rond-point de Pont-des-Charrettes.
Déroulant les arguments de la CGT pour financer la retraite à 60 ans, le tract est accepté par la plupart des véhicules. "Je ne peux pas faire grève mais je soutiens la mobilisation", lance un automobiliste visibilement pressé. La journée s'est poursuivie à 13h, avec le rendez-vous pour se rendre à la manifestation départementale à Nîmes. Un bus avait été affrété par la CGT pour l'occasion.
Se réunir pour une manifestation à Uzès
"Moi je n'avais pas vraiment envie d'aller à Nîmes alors je suis là ce matin", explique Hélène, Uzétienne présente en tant que citoyenne et retraitée. Distribuant des tracts avec les membres de la CGT locale, celle qui n'a jamais été syndiquée assure être de toutes les manifestations. "Il y a des moyens de se mobiliser à Uzès. Nous l'avons vu par exemple lors des marches pour le climat", encourage-t-elle.
"À l'usine Haribo, nous estimons que 85% des ouvriers ont suivi le mouvement ainsi que 90% des techniciens", assure un adhérent CGT présent ce matin-là.
Grève du 19 janvier, l'usine Haribo se mobilise
Justement, l'Union locale de la CGT Pays d'Uzès compte bien rassembler les troupes et prévoir une action dans la cité ducale pour la prochaine mobilisation nationale contre la réforme des retraites. "Nous sommes en train de prendre contact avec les autres syndicats, avec les enseignants, les différentes personnes engagées afin de prévoir une manifestation à Uzès comme c'était le cas avant la crise sanitaire, annonce Philippe Alby, secrétaire de l'Union locale CGT Pays d'Uzès. Cette réforme mobilise tout le monde donc nous pouvons reprendre contact".
Le bus CGT pour Nîmes parti complet
Pour l'heure, la participation à cette seconde journée a déjà été une réussite avec 59 personnes montées à bord du bus affrété par l'Union locale CGT Pays d'Uzès pour se rendre à la manifestation départementale à Nîmes. Adhérents de la CGT, sympathisants, issus du public comme du privé, avec par exemple des salariés de l'hôpital local d'Uzès, du Mas-Careiron, de l'usine Haribo, des manifestants de tout âge se pressent pour trouver une place. "Nous sommes obligés de refuser du monde, se réjouit le secrétaire local, Philippe Alby. La prochaine fois, ce sera sur Uzès !".