La réunion a été houleuse, le 12 novembre, pour la présentation du futur RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) par les maires de Saint-Maximin et d’Argilliers. Ce projet est travaillé par les deux Municipalités depuis plus d’un an en lien avec l’Éducation nationale. Les deux Conseils municipaux l’ont validé même si le deuxième adjoint de Saint-Maximin, Alain Rouaud, a voté contre et qu’une conseillère s’est abstenue. Côté parents d’élèves, la première réunion d’information de janvier avait déjà suscité des réticences. Des inquiétudes confirmées lors de l’échange de mercredi, où chacun a campé sur ses positions.
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Le maire de Saint-Maximin, Henri Arqué, a rappelé la situation du village. Vieillissement de la population, enfants de moins en moins nombreux, « notre école n’échappe pas à la réalité de l’Uzège, voire du département. Il nous faut penser à l’avenir, anticiper les fermetures et trouver des solutions par nous-mêmes plutôt que de subir plus tard des regroupements aléatoires ».
“Avez-vous pensé à leur bien être ? L’éclatement des fratries, de l’équipe pédagogique, les transports, le temps passé à l’école y avez-vous réfléchi ?”
Des différences entre les deux écoles ont tout de même été mentionnées : Argilliers accueille 14 élèves au sein d’une classe unique, Saint-Maximin compte 77 élèves, dont une vingtaine qui ne sont pas du village, répartis sur quatre classes. Pour autant, le maire explique que la suppression d’une classe plane sur Saint-Maximin pour septembre 2023, voire pour les années suivantes.
Regroupement scolaire, RPI, fortes inquiétudes
« Nous avons le sentiment que c’est pour sauver l’école d’Argilliers que l’on nous propose aujourd’hui ce regroupement, souligne Christelle Napolitano, porte-parole des parents d’élèves saint-maximois. Nous sommes très inquiets. Pourquoi ne pas attendre encore un ou deux ans ? Notre situation n’est pas catastrophique, nous ne sommes pas demandeurs, à l’inverse d’Argilliers ».
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La maman évoque notamment les possibles conséquences sur les enfants : « Avez-vous pensé à leur bien être ? L’éclatement des fratries, de l’équipe pédagogique, les transports, le temps passé à l’école y avez-vous réfléchi ? ». Elle craint même qu’à terme, l’école de Saint-Maximin soit absorbée par celle d’Argilliers « qui est plus fonctionnelle ».
Alain Rouaud a aussi nié l’intérêt de ce RPI qui ne servirait qu’à « renflouer Argilliers en déshabillant l’école de Saint-Maximin ». Il pointe aussi les coûts de ce regroupement.
Une situation qui s'enlise
Et les nombreuses réponses apportées par les deux mairies n’ont pas satisfait les parents. Ces derniers estiment « avoir été écartés de la réflexion » autour d’un projet qui concerne leurs enfants et qui serait « d’ores et déjà acté ».
Au lendemain de la réunion, le sujet anime toutes les discussions aux abords de l’école et les possibilités d’action s’envisagent. Un manque de dialogue que regrette Henri Arqué, même s’il assure comprendre « l’inquiétude et le désarroi des familles ».
D’autres réunions auront certainement lieu pour débloquer la situation, rassurer et penser l’avenir de l’école.