Comment êtes-vous arrivée à Uzès ?
J’ai fait une demande de mutation il y a quelques mois. Je viens de la Communauté de communes Terre de Camargue, où je travaillais également au sein d’une médiathèque. C’était une expérience merveilleuse mais j’avais envie de nouvelles responsabilités, d’intégrer une structure plus grande et de relever de nouveaux défis. J’ai alors répondu à l’offre d’emploi pour la gestion de la médiathèque uzétienne. Après l’étude de mon CV, de ma lettre de motivation et d’un entretien, la réponse à ma candidature s’est révélée favorable, donc me voici !
La passation de direction s’est-elle bien déroulée ?
Le relais s’est fait dans de très bonnes conditions. L’équipe de six agents a été très chaleureuse, tout comme l’ancienne direction qui m’accompagne encore pour parfaire ma prise de repères. Je ne pouvais pas rêver mieux.
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Quelles sont vos ambitions pour la médiathèque ?
Maintenant que je suis sortie des tumultes de la prise de poste, je vais essayer de m’extirper de mon bureau et me plonger dans ce qui fait l’essence de mon travail : l’humain et la création d’activités. Principalement, je vais prolonger et conforter les initiatives qui sont déjà présentes. Les expositions d’art par exemple, ou les collaborations avec les différents acteurs locaux (cinéma, Ombrière, associations...). L’idée n’est certainement pas de recopier le travail de Diane d’Ormesson, ce n’est pas une pression que je ressens. Je souhaite conserver l’exigence et la qualité d’accueil de la médiathèque tout en y insufflant mes projets et ma vision du métier.
Plus spécifiquement, je pense développer la documentation politique de la médiathèque. Densifier la documentation de toutes les opinions comme le prévoit la loi Robert. De même, je souhaite accentuer les animations jeunesse et éducation pour tous les habitants.
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Enfin, dernier défi que je m’impose et non des moindres, populariser et développer l’accès à la médiathèque. Il faudrait notamment casser cette image désuète que l’on s’en fait. Non, ce n’est pas qu’un lieu strict, scolaire et élitiste, bien au contraire. L’ancienne direction avait déjà bien entamé la diffusion de ce message. Je souhaite continuer. J’ai remarqué qu’une fois le seuil de la porte franchi, les personnes reviennent souvent. Il faut donc stimuler ce premier pas. Une médiathèque c’est ce troisième lieu. Il y a la maison, le travail et tous ces lieux où l’on aime passer du temps. La médiathèque en fait partie.
Quel est votre conseil lecture du moment ?
Alors contrairement à ce que l’on pourrait croire, les responsables de médiathèques ont rarement le temps de lire. La gestion est tellement polyvalente (administration, management, organisation, communication), que l’on en vient rarement à trouver le temps de bouquiner. Mais malgré tout ça, j’ai suivi un peu l’actualité et je vous recommande donc sans trop de souci “Cher connard” de Virginie Despentes.