AccueilUzèsTendance Tiktok : des vitrines taguées à Uzès

Tendance Tiktok : des vitrines taguées à Uzès

Depuis quelques jours, des dizaines de commerçants déposent des plaintes pour des tags et des gravures observés sur les devantures de leurs établissements. Une enquête est en cours.
Une trentaine de commerces ont été touchés.
©LucasLaberenne - Une trentaine de commerces ont été touchés.

Uzès Publié le ,

Une trentaine de commerces uzétiens à minima et des plaintes qui arrivent chaque semaine. Depuis la fin du mois de septembre, de plus en plus de commerçants de la ville constatent avec désarroi des gravures sur les vitres de leurs devantures ou des dessins à la bombe sur leur rideau de fer. « Ils ont fait toute la rue ! J’espère qu’ils seront vite retrouvés, nous avons déposé plainte.



En plus, les gravures sur les vitres c’est bien plus embêtant que de la peinture, il va falloir polir et faire marcher l’assurance », décrit avec amertume la responsable de la boutique l’Ecrin, située rue Port-Royal. Également touchés par le phénomène, l’atelier de céramique d’Anna Karin ou encore la boutique de créations du Petit Béguin. Plus loin dans la ville, l’hôpital a également été touché par des tags à la craie.

Une tendance TikTok ?

Gravées ou taguées sur ces devantures, deux appellations reviennent en nombre : « Serk » et
« THS ». Difficile de savoir s’il s’agit d’une signature ou d’un symbole, mais toujours est-il qu’au bout de quelques recherches internet, ces sigles mènent à plusieurs vidéos, notamment sur la célèbre plateforme chinoise TikTok(un réseau social composé de courtes vidéos).



À l’écran, de jeunes adolescents taguent en ateliers ou sur l’espace public les deux termes accompagnés de plusieurs hashtags tels que #tags #Sierk et #THS. Un phénomène jeunesse donc, à l’ampleur nationale.

La Mairie tente d'enrailler le phénomène

De son côté, la Mairie affirme avoir lancé une enquête depuis deux semaines, sans conclusion à ce jour. De plus, elle souligne également les différentes actions menées contre la détérioration de ces espaces publics.

“Ces tags sont réguliers mais ce n’est pas pour autant qu’il faut les négliger”

« 5 000 € tous les deux mois, c’est le budget que nous allouons au nettoyage des tags à travers la commune. En parallèle, nous avons déployé 27 caméras de vidéo-surveillance, que nous allons doubler au cours des prochains moins pour mieux surveiller les croisements et intersections de rues. Le budget de ces caméras est estimé à 350 000 €. Ces tags sont réguliers mais ce n’est pas pour autant qu’il faut les négliger. C’est pourquoi nous n’éteignons par l’éclairage public comme cela a pu être proposé par l’opposition lors du conseil municipal. Ce n’est clairement pas le moment ! », explique Jean-Luc Chapon, maire d’Uzès.

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Tags, que dit la loi ?

Taguer n’est pas sans conséquence. Pour les auteurs de cette forme de vandalisme, la loi prévoit une amende 3 750 € en cas de tag léger, effaçable. Pour ce qui est des gravures de commerces, la peine passe un cap, et devient une dégradation lourde. Dans ces conditions, la peine encourut est de deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende pouvant être assortie de 15 000 € supplémentaires ou d’un an de travaux généraux car l’acte a eu lieu « dans un local destiné à l’entrepôt de fonds ou de marchandises ».

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