AccueilPays d'UzèsUzège, Sictomu : une économie positive mais insuffisante

Uzège, Sictomu : une économie positive mais insuffisante

Le premier comité syndical du Sictomu de l’année s’est tenu le mardi 7 mars à Collias, depuis le foyer André-Clément. À l’ordre du jour notamment, le débat d’orientation budgétaire.
Uzège, Sictomu : une économie positive mais insuffisante
©LucasLaberenne

Pays d'Uzès Publié le ,

Le mardi 7 mars, en présence de sa trentaine de communes adhérentes, le comité syndical du Sictomu a tenu sa première assemblée de l’année. Au menu du jour, en plus des projets en délibération, le traditionnel débat d’orientation budgétaire, qui, cette année, a dessiné les contours de résultats encourageants mais encore insuffisants.

Sictomu : « Je tiens à saluer les efforts de nos équipes »

2 621 000 €. C’est le résultat de la section de fonctionnement qui a fait l’unanimité (sans vote) lors de ce conseil. Mais à cette donnée, une fois les charges retirées, les restes des années précédentes décomptées et les trésoreries de protection allouées à la gestion de contentieux comptabilisées, la véritable donnée à retenir est la suivante : 733 895 €.

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« Ce résultat est à voir sous deux angles. Dans un premier temps, il est bien entendu à saluer. Car excédentaire, et ce, dans un contexte d’inflation toujours plus agressif. Réussir à payer moins de coûts sur notre année 2022 qu’en 2020, relève d’un véritable tour de force qu’il faut féliciter. Je tiens d’ailleurs pour cela à saluer tout particulièrement les efforts de nos équipes et ceux de nos administrés. Ces données répondent à l’application de notre politique de limitation des collectes et de sensibilisation au tri », a introduit dans un premier temps Frédéric Levesque, président du Sictomu.

« Cependant, ces résultats sont aussi à nuancer. 700 000 €, cela peut paraître beaucoup mais c’est en réalité peu pour une structure industrielle comme la nôtre. Dans les prochaines années, les coûts de la gestion des déchets devraient atteindre les 202 € la tonne. Quand on sait que cette année, même si c’est une donnée en baisse (de 4,31%), nous avons traité 22 339 tonnes, je vous laisse faire les calculs, c’est une dépense qu’il va falloir anticiper. À cela, s’ajoutent bien entendu des frais techniques et humains grandissants. Nous aimerions donc atteindre à terme les 1 000 000 € dégagés en excédent et continuer de voir notre tonnage baisser. Ces résultats sont en bonne voie donc, mais il faut continuer de les amplifier si nous voulons atteindre nos objectifs d’excellence environnementale », a dans un second temps précisé Philippe Ravit, directeur des services du syndicat.

Gestion des déchets : atteindre l'excellence environnementale ?

Justement, après l’approbation unanime de ces chiffres, la fameuse question de l’excellence environnementale est revenue au cœur des débats. Élisabeth Viola, adjointe au maire dans la commune de Remoulins, a notamment interpellé le Conseil sur la disparition des collectes deux fois par semaine.

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« Je remercie le syndicat pour cette présentation et ces précisions économiques. Cependant, je tiens à interpeller le bureau et les membres sur un élément, celui de la réalité du terrain. Votre rapport affirme que la collecte double engendre des frais lourds et se verrait inutile auprès de nombreux foyers. Pourtant, dans une commune comme la mienne, à Remoulins, la réalité semble bien éloignée de ces affirmations. Je partage cette politique idéale en période hivernale, mais l’été, quand notre population double, que la chaleur sur les poubelles empestent les rues, que les touristes polluent nos berges, j’y crois beaucoup moins. Avez-vous pris en compte ces éléments dans l’analyse de vos résultats ? Avez-vous pensé à sensibiliser les touristes ? ».

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« Je vous remercie pour ces remarques car elles permettent de soulever des points importants. Je continue de penser que plus on collecte, plus les foyers sont invités à jeter sans se soucier de la quantité. Or, ce n’est pas ce que nous voulons. Au-delà de la collecte, la politique du syndicat s’articule autour de la volonté de changer les comportements vis à vis de nos déchets. En multipliant les collectes, nous sommes un peu des pompiers pyromanes. De plus, les données en attestent, les usagers ne créent pas plus de déchets en hiver qu’en été. Quant aux pollueurs, nous pourrions faire dix collectes par semaine qu'ils continueraient. Cette minorité est un vrai fléau mais les fréquences de passage n'y sont pour rien. Nous devons donc continuer de soutenir nos collectesd'emballages en porte à porte, elles attestent déjà de bons retours dans les communes test. Nous allons donc collecter doublement mais intelligemment. En revanche, là où vous soulignez un point important, c'est sur la communication. Il s'agit en effet d'un grand point noir dans notre organisation», a répondu le président.

Des recrutements à venir

C'est d'ailleurs avec cette question de communication que le conseil a clôturé sa séance. À l'unanimité, le Sictomu a en effet approuvé le recrutement d'un responsable communication à compter du premier mai. «Ce recrutement nous permettra de compléter notre communication. De la rapprocher du terrain et de toucher de nouveaux publics ». De même, trois agents supplémentaires viendront compléter les effectifs du Syndicat. «Il faut être aligné avec nos ambitions et cela passe aussi par des recrutements. À travers les chiffres, il y a la compétence humaine », a conclu Frédéric Levesque.

La déchèterie d'Uzès se déplace ?

C'est un projet qui a rapidement été évoqué lors du comité, la déchèterie d'Uzès pourrait prochaionnement être déplacée. En cause, sa taille jugée "trop petite" et "peu pratique pour certains véhicules", décrit Gérard Bonneau, vice président du Sictomu et également adjoint au maire à la mairie d'Uzès. Si pour l'instant aucune date ou lieu n'ont été communiqués, seul le montant envisagé a su se dévoiler : « On serait à minima autour de deux millions d'euros. Ce projet s'inscrit dans nos gros projets à venir, il faudra le penser minutieusement en temps voulu », a notamment annoncé le président, Frédéric Levesque.

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