Le parcours du combattant dure environ une heure et se déroule sur un périmètre bien précis. Il effectue en amont un tour de ville pour sélectionner les lieux «à risque». «Je vais surtout du côté des parkings par exemple. Il y a toujours de quoi faire», note Peo. À chaque opération, son lot de trouvailles. «Je suis venu au printemps, il y avait des déchets à ramasser, aujourd’hui, il y en a encore».
«C’est une manière d’éduquer les populations au problème des déchets et leurs effets néfastes sur la planète»
Attirail en main et bien équipé, le vacancier se dirige vers le skate-park, où mégots de cigarettes côtoient canettes de sodas, malgré la présence de cendriers. C’est en effet ce que retrouve le plus souvent Peo, des cannettes et du plastique. Sur les bords de l’avenue Pompidou, Peo ramasse en effet de multiples petits morceaux de plastique et des masques souvent enfouis dans les bosquets. Après une heure de collecte, le tas est conséquent. On trouve même trois briquets. Direction cette fois la déchèterie d’Uzès, où Peo procède au tri des déchets.
51 litres de mégots en six mois
Le Suédois a pris connaissance du mouvement Plogga en Suède, quand il y résidait. Ce terme signifie «ramasser les déchets», «plocka» (ramasser) et «jogga» (courir). «C’est une manière d’éduquer les populations au problème des déchets et leurs effets néfastes sur la planète». Actuellement, Peo vit à
Yverdon, en Suisse, où il a installé des cendriers qu’il a fabriqués avec des conserves. «J’ai récolté 17 litres de mégots, soit 51 litres en six mois de collecte», ajoute le Suisse. Peo Hamrin souhaiterait développer cette initiative locale, invitant les Uzétiens à le rejoindre dans sa quête.