C'est une situation qu’aucun établissement ne souhaite vivre. Mardi 17 janvier, un élève de classe de 6e du collège Voltaire à Remoulins aurait tenu «des propos assez incroyables sur l’apologie du nazisme», confirmait Cyril Le Normand, le directeur académique adjoint des services de l’Éducation nationale, au lendemain des incidents survenus. Il aurait ensuite indiqué à ses camarades de classe détenir un couteau dans son cartable. « L’élève en question a ouvert son sac et aucune arme blanche n’y était », a clarifié Cyril Le Normand.
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Dans la soirée, les parents d’élèves recevaient un courrier de la direction de l’établissement confirmant
« des incidents qui ne sont pas acceptables dans un établissement scolaire » et indiquant que « le collégien à l’origine de ces incidents était en mesure conservatoire et que les différents phénomènes ont été pris en compte avec beaucoup de sérieux par l’établissement et sont suivis par les services de l’Éducation nationale et le rectorat ».
Le protocole en cas d'incident
Face à ce type d’incidents, l’éducation nationale déploie un protocole spécifique, dont une cellule d’écoute des élèves au sein de l’établissement. Une Équipe mobile académique de sécurité (Emas) est alors mise en placeen renfort de la communauté éducative dans l’établissement en prévention ou en situation de conflit ou de crise.
“Cela a suscité une émotion auprès des élèves”
Dans ce collège habituellement calme, c’est la première fois qu’un tel dispositif est lancé. « L’objectif est d’apaiser tout le monde, poursuit-il. Dans ce cas, la situation a été amplifiée du fait de la rareté des faits. Cela a suscité une émotion auprès des élèves ».
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Pour l’heure, l’élève de 6e n’est pas revenu en classe, un conseil de discipline devrait prochainement se tenir et le parquet d’Avignon a été saisi.
Les parents inquietés par les menaces
Très vite après les faits, de nombreux parents d’élèves ont échangé sur Facebook en attendant plus d’informations de l’établissement. Se basant sur les propos relatés par leurs enfants, dont certains ont parlé d’un couteau sorti en classe, beaucoup ont marqué leur inquiétude et ont même indiqué ne pas vouloir les remettre en classe avant d’avoir été rassurés.
Le message envoyé par la direction dans la foulée était donc très attendu et a permis d’éclaircir certains points, notamment la suspension de l’élève concerné.
Un autre cas à Uzès
Le lendemain, c’est cette fois le lycée d’Uzès qui a fait face à un autre incident avec un élève. Un membre de l’équipe pédagogique a en effet été témoin de menaces proférées dans son bureau alors qu’il le rappelait à l’ordre pour un travail non effectué. L’élève serait sorti de la pièce en colère, menaçant de revenir avec un fusil à pompe.
Là aussi, des mesures ont directement été prises par la direction : intervention de la gendarmerie, confinement et interdiction des entrées et sorties. Une plainte a été déposée par l’établissement et l’élève en question, qui était rentré chez lui, a été pris en charge par la gendarmerie.