Pour la fête des amoureux, Anne Queffélec va mettre tout son talent au service de la musique classique et des plus grands compositeurs. Ainsi, c’est le répertoire de Schubert, Vivaldi, Haendel, Scarlatti et Bach que la pianiste renommée sublimera. Le tout, dans une ambiance feutrée et intimiste, un cadre magnifié par 500 bougies disposées dans tout l’Ombrière. Une superbe sortie à off rir à l’être aimé, un instant des plus romantique, unique et suspendu qui enchantera les coeurs.
Lors de cette soirée à Uzès la romance est au programme
La direction des Nuits musicales, incarnée par Éric Desnoues, tient à souligner les « nombreuses raisons » de venir succomber à cette représentation. Tout d’abord, pour les amoureux ou non, la soirée sera l’occasion de découvrir ou redécouvrir Anne Queffélec. « Cet argument à lui seul peut justifier la venue, annonce sur un ton malicieux le directeur. Nous avons la chance de recevoir pour la première fois “la grande dame du piano français” à Uzès. Incontournable et moult fois récompensée, elle comme personne a su traverser les époques pour devenir la référence qu’elle est aujourd’hui ».
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Par ailleurs, l’organisation confie ne pas avoir choisi le 14 février par hasard, bien au contraire... « Quoi de mieux qu’un récital de piano, seul en scène, pour se plonger dans un instant d’intimité ? Qui plus est dans ce répertoire en deux temps, entre le baroque de 1685 et l’extatique travail de Beethoven. Dans ce concert il y aura d’ailleurs sa fameuse «Sonate au clair de lune», dont les rumeurs racontent qu’elle fut dédiée à l’une de ses élèves dont il tomba amoureux. Enfin, comment ne pas parler du cadre et de ces 500 bougies (en Leds), qui pourront à coup sûr plonger le spectateur dans une atmosphère intime, unique, qui bouleversera à sa manière l’écoute de ce récital. En bref, dans ce concert, tout invite à la romance ! », conclut le directeur.
Anne Queffélec l'interview
C’est un moment suspendu que proposent les Nuits musicales d’Uzès pour la Saint-Valentin. Un concert d’une grande dame de la musique classique, à la lueur des bougies (Led). Anne Queffélec, pianiste de renommée internationale, va donner un récital divisé en deux temps. D’abord, une mosaïque baroque de 1685 avec des œuvres de Bach, Busoni, Haendel, Scarlati et Vivaldi.
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Après un entracte, la pianiste interprétera la sonate au Clair de Lune et la sonate pour piano n°32, la dernière de Beethoven. « Ce sont des œuvres qui me tiennent à cœur, apprécie la virtuose. En concert, je pense toujours aux personnes qui ne connaissent pas ces œuvres ou qui les ont connues par le passé. Bien que la musique ne s’explique pas, qu’elle se ressente telle une émotion, je m’adresse à elles par une petite introduction ».
“Bien que la musique ne s’explique pas, qu’elle se ressente telle une émotion”
Extrêmement reconnaissante envers son audience, Anne Queffélec conçoit un concert comme une « œuvre collective. Le public est le partenaire de l’artiste, sans forcément en être conscient. Il joue un rôle essentiel. La musique, c’est une sculpture de temps et de silence. Il faut que ça circule entre nous. Ils sont concernés plus qu’ils n’en sont conscients car si tous ces grands génies de la musique classique sont décédés, leur musique continue à vivre ».
Faire vivre la flamme
Très humble, la pianiste confie qu’elle aussi se sent parfois dépassée par les morceaux qu’elle interprète sur scène, malgré sa maîtrise et sa virtuosité. « Ce métier, c’est l’école de l’humilité, il n’y aura jamais de moment où on se dira “j’ai tout compris” et tant mieux. C’est beau que ce désir reste fervent comme une flamme, souligne Anne Queffélec. Je considère que je suis une privilégiée car je vis au quotidien au contact de la beauté. J’ai donc un rôle à jouer, il en va de ma responsabilité et mon devoir de transmettre cette beauté. La musique ne peut pas rester enfermée, elle doit rayonner ».
Le pianiste Cyrille Lehn en concert
Et concernant la sonate au Clair de Lune de Beethoven, réputée comme très complexe à interpréter, Anne Queffélec la considère comme une amie de longue date, en qui elle a toute confiance. « J’ai l’impression qu’elle fait partie de moi et qu’elle ne va pas me jouer de tour, même si c’est toujours dangereux de dire que l’on tient un morceau. Mais je suis en bon terme avec elle, j’ai le sentiment qu’elle ne va pas me trahir alors qu’il y a des œuvres qui me feraient me sentir plus facilement faillible. Schubert par exemple, n’était pas un bon pianiste et ça se ressent, au niveau de la technique, du placement des mains parfois complexe et absolument pas naturel. Alors que Beethoven connaissait la main, cet outil formidable ».
“Cet éclairage très doux sera propice à la rêverie, à voguer dans l’imaginaire pour le public”
Ce mardi 14 février, c’est dans une ambiance très intimiste que la pianiste jouera. Autour d’elle, les flammes des bougies Led danseront. « Je suis curieuse et interrogative car ce sera une expérience nouvelle. Cet éclairage très doux sera propice à la rêverie, à voguer dans l’imaginaire pour le public. Pour ce qui est de ma perception du clavier, je fais confiance à l’organisation (rires). C’est toujours intéressant de tenter des approches différentes, surtout en cette période si brutale. Si la douceur peut s’inviter, il faut lui ouvrir grand la porte ».
À 20h30, à l’Ombrière.
Tarifs : entre 18 € et 38 €.
Réservations : nuitsmusicalesuzes.org