Il était de ceux dont on ne peut oublier le visage, sourire aux lèvres et yeux rieurs. Denis Do Thuc s’est éteint le 20 avril dernier. Depuis, le restaurant qu’il aimait tant et dans lequel il était si investi est orphelin. Installé à Uzès depuis plusieurs années, Denis Do Thuc était un des piliers du Petit jardin, situé sur le boulevard Gambetta, à Uzès. Il y a quelques années, il avait fait le choix de quitter la capitale pour changer de vie. Il était venu le temps de démarrer une autre histoire, celle d’Uzès, dont il est tombé sous le charme.
«Il avait adopté le pays, et les gens l’avaient adopté. Il s’arrêtait à chaque fois pour parler à quelqu’un. Denis... Il prenait le temps d’écouter», glisse Olivier, un ami de toujours.
En juin 2013, les portes du Petit jardin s’ouvraient et très vite, cet amoureux de la vie prenait ses marques en se construisant une belle notoriété. «Il avait adopté le pays, et les gens l’avaient adopté. Il s’arrêtait à chaque fois pour parler à quelqu’un. Denis... Il prenait le temps d’écouter», glisse Olivier, un ami de toujours.
Même s’il avait fait le choix d’une autre vie à Uzès, il montait à Paris pour rendre visite à Julian, son fils et Nathan, son petit-fils. «C’était un grand-père heureux, fier de son fils et de sa belle-fille», confie Olivier.
Daniel, son frère, aussi installé à Paris, venait dans la cité ducale le rencontrer et c’était à chaque fois un plaisir. «L’été dernier, nous sommes venus voir Denis. Nous avons passé un bel été», se souvient Daniel. Le sens de la famille, Denis l’avait, c’est une certitude. Il était retourné au Vietnam, dont son père était originaire. «J’habite au Canada, il nous a rendus visite, c’était important pour lui comme pour nous», murmure SÕn, son cousin. «Il ne voyait pas souvent sa maman qui habite en Bretagne, et justement, il souhaitait qu’elle se rapproche et qu’elle habite chez lui à Uzès», ajoute Olivier.
Fidèle en amitié, mais aussi avec sa clientèle, Denis bichonnait ses hôtes qu’il apprenait à connaître tous ! Une seule fois suffisait et la connexion était établie. Des fidèles de Belgique, de Suisse ou d’Angleterre revenaient chaque année à la table de Denis.
Attentif, il l’était aussi envers son équipe de travail, sur laquelle il pouvait compter et qu’il avait profondément adoptée.
«Denis aimait les gens, il éprouvait beaucoup de compassion. C’était la force tranquille...»
Fin gourmet et grand amateur de vins, il appréciait les petits plaisirs simples de la vie : pique-niquer et se balader dans la vallée de l’Eure, ou encore festoyer avec sa bonne bande de copains d’Uzès. La vie en somme. «Denis aimait les gens, il éprouvait beaucoup de compassion. C’était la force tranquille...». C’était Denis.