Cela pourrait presque être exotique... À la tombée de la nuit, le chant des étourneaux, ou choucas, raisonne dans le centre-ville d’Uzès et particulièrement sur le boulevard Gide. Depuis plusieurs semaines déjà, ils reviennent nicher dans les platanes et causent de nombreux désagréments. « C’est infernal. Ça sent vraiment mauvais », lâche d’emblée Thierry, le gérant du restaurant Ma cantine, situé juste sous les arbres.
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« C’est l’enfer, l’odeur est nauséabonde », ajoute le serveur d’un restaurant place Albert-1er. À l’entrée de l’Uzège, le spray désinfectant et l’éponge microfibre sont prêts à être
dégainés : « Les oiseaux arrivent le soir, un peu avant 19h », confirme Laurent, le gérant de l’établissement.
Des restaurateurs inventifs
Alors, pour pallier au mieux ce problème et pouvoir travailler, chaque restaurateur s’adapte. « C’est simple, nous ne pouvons utiliser qu’une table de quatre alors que nous avons dix couverts sur la terrasse », regrette Laurent. Une seule table car c’est la seule pouvant être totalement protégée par la bâche. « Nous pourrions mettre des parasols, mais il faudrait les jeter chaque semaine ! ».
“Je tape sur des casseroles pour faire du bruit mais ils reviennent !”
À Ma cantine, la bâche est aussi déployée. « Mais c’est quand même gênant vis à vis des clients, on dirait qu’il pleut... ». Alors, Thierry essaye le système D : « Je tape sur des casseroles pour faire du bruit mais ils reviennent », sourit-il avec une pointe d’exaspération. «Nous avons essayé les pétards mais ça ne dure pas longtemps, surenchérit un autre professionnel. Alors nous mettons de grandes toiles pour ne pas que les fientes tombent dans les assiettes des clients».
Pour autant, les restaurateurs ne reprochent pas ce problème à la Municipalité même si plusieurs estiment que l’élagage des arbres améliorerait la situation.
La Mairie désarmée
Du côté de la Mairie justement, le problème est pris au sérieux sans toutefois avoir de solution radicale. « Nous essayons de les effrayer avec des fusées, nous avons même tenté de les effaroucher avec des rapaces ! Mais ils reviennent toujours », soupire Gérard Bonneau, adjoint au maire.
Quant à l’élagage des arbres, il ne serait pas non plus d’une efficacité sans faille selon l’entreprise spécialisée Clémençon, mandatée chaque année par la Municipalité pour les platanes. « D’après M. Clémençon, même si on rabaissait les arbres, les oiseaux se mettraient dans les parties basses », explique Gérard Bonneau. Pour lui, la tombée des feuilles sera le vrai moment de départ des étourneaux.
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« Mais entre la pluie et le soleil exceptionnels ce mois-ci, elles tardent à tomber ». Alors, pour le moment, les machines haute pression eau chaude Océan procèdent au nettoyage des trottoirs pour limiter la saleté. L’élu annonce néanmoins qu’un abaissement des platanes sera effectué prochainement, espérant que les étourneaux iront nicher ailleurs.