L’association l’Uzège, le service d’Art et d’histoire et la Ville d’Uzès, les villages de Saint-Quentin-la-Poterie et de Vallabrix soutiennent un projet archéologique d’envergure : des fouilles pour mettre au jour un bourg médiéval jusqu’ici disparu du diocèse d’Uzès. Une conférence sera organisée avec Samuel Longuepierre, chercheur à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et docteur en archéologie, en charge des premières fouilles et recherches historiques, commencées il y a maintenant trois ans. Elle se tiendra dans la salle de l’ancien Évêché d’Uzès, le jeudi 4 novembre, à 17h30.
Une rareté historique
Cette conférence permettra de présenter les avancées effectuées et mettre en lumière l’importance historique pour comprendre la vie de nos ancêtres au XIIe et XIIIe siècles. « Ce site semble très préservé dans la mesure où aucune construction humaine ne s’est rajoutée sur le site depuis l’époque où le quartier a été abandonné, présente Henri de Cazotte, président de l’association l’Uzège, premier soutien du projet. L’angle scientifique pourrait permettre d’organiser des fouilles sur plus de 20 ans vu la taille du site qui est estimée à trois hectares environ ».
Un tel site pourrait être comparable à ceux de Saint-Affrique et Rouergue pour le sud de la France mais ces derniers ont donné lieu à des villes modernes dansla suite de l’histoire.
Un chantier-école possible en 2022
Évidemment, un tel projet aura un coût, estimé par l’association à 30 000 € par année de fouilles, comprenant toute la logistique.
« Nous envisageons deux sessions de trois ans en mettant en place un chantier-école avec une vingtaine d’archéologues professionnels et étudiants, mais cela reste encore à organiser. Le rapport présenté par Samuel Longuepierre lors de la conférence permettra d’attirer de potentiels investisseurs », note Henri de Cazotte.
En marge de la conférence, le duc d’Uzès, Jacques de Crussol, organisera une rencontre avec les entrepreneurs locaux intéressés par un investissement dans le projet et ainsi créer un comité de soutien.
« Nous découvrirons l’univers médiéval des gens ordinaires, pas des châteaux, pour comprendre l’organisation d’une cité de l’époque », conclut Henri de Cazotte.